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La Pointe du Raz, site exceptionnel et touristique en Bretagne

Un patrimoine maritime dense

Le Cap Sizun abrite un patrimoine maritime dense et diversifié. Les ports de plaisance alternent avec les ports-abris. Lors de leur sortie, les bateaux se réfèrent encore aux phares pour se faufiler entre les dangers qui les guettent. Et le poisson, pêché artisanalement, est vendu à la criée de Poulgoazec.

Audierne, un port dans la ville

Audierne offre le charme d’un port breton avec des quais animés et des petites ruelles chargées d’Histoire. Grand centre de pêche et de l'Inscription Maritime, son apogée eu lieu au cours du XIXème siècle. Le développement de la navigation maritime du XVème au XVIIème siècle fait d'Audierne une ville très prospère.
Poissons secs et céréales sont exportés en échange de vins, de bois et de fer. Le port est alors le seul entre la pointe du Raz et la pointe de Penmarc'h. Il compte jusqu'à 200 navires au début du XVIIème siècle. À la fin du XVIème siècle, 165 commerçants sont installés à Audierne. En 1840, Audierne est un port de refuge important, avec une moyenne de 200 bateaux marchands par an. La construction du môle du Raoulic est entreprise de 1847 à 1852, Ce môle fixe enfin la position du chenal afin de faciliter le trafic de plus en plus important.

 

Audierne, du commerce à la plaisance

Le train Douarnenez-Audierne, lancé en 1894, développe l’activité touristique, des carrioles amenaient alors les touristes jusqu’à la Pointe du Raz. La grande plage de Trescadec est appréciée par de nombreux artistes, de Renoir à Buffet. L’accompagnement de ce nouvel âge d’or du commerce, s’illustre par un plan ambitieux et conséquent de travaux afin de guider les navires dans la mer d’Iroise et aux abords du port d’Audierne : les phares et balises.
Ce patrimoine est particulièrement riche autour du Cap Sizun. La seconde moitié du XXème siècle a surtout vu l’essor et l’âge d’or d’une nouvelle pêche, ligneurs, fileyeurs et palangriers côtoient, désormais, les plaisanciers.

 

L’écrin de Pors Poulhan

Porte d’accueil en Cap Sizun, sur la route du Vent Solaire, le petit port de Pors Poulhan invite à la pause, le temps de respirer une bouffée d’air iodé. La bigoudène du célèbre sculpteur plouhinécois René Quillivic marque la frontière entre le Pays Bigouden et le Cap Sizun, tandis que le feu d’entrée de port envoie ses lumières dans la nuit.

 

La criée de Poulgoazec

La pêche est l’une des composantes essentielles de l’économie locale. Vous pouvez assister à la débarque du poisson dans l’après-midi ou opter pour une visite commentée de la halle à marée : les espèces à la vente, la qualité de la pêche, les labels, la vente de la pêche du jour. Déambuler dans Poulgoazec permet de ressentir l’âme des pêcheurs d’autrefois et d’aujourd’hui. Mais Poulgoazec c’est aussi de la vivacité avec son centre nautique, ses fêtes et concerts… Un concentré d’émotions bretonnes.
Poulgoazec fut autrefois également fourmillante de vie avec l’arrivée des bateaux au port, les conserveries de poissons, de légumes. Avec la poldérisation, un grand terre-plein a pu être créé puis la criée. Plus petite criée de France par le tonnage, elle se distingue cependant par la qualité de ces produits. Les poissons les plus nobles de nos côtes (bar de ligne, dorade rose, lieu jaune) y côtoient le homard bleu de Bretagne. Poulgoazec, c’est aussi un patrimoine riche de vieux quartiers de pêcheurs, avec ses maisons en pierres de taille, son abri du marin.

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Les phares et balises

Le phare de la Vieille se dresse face à la Pointe du Raz, dans le raz de Sein, passage redouté par les marins. Sa tour carrée en est la caractéristique et il culmine à plus de 35m au-dessus du niveau de la mer. An nord-ouest de la Vieille, le feu de Tévennec fut l’un des premiers de la mer d’Iroise à être automatisé. Sa réputation de phare maudit provoqua la réticence des gardiens de phares à continuer de s’y installer. Armen, phare mythique, émerge des tumultes de l’océan au large de l’Île de Sein. Bâti sur un rocher, sa construction fut longue et difficile. À Beuzec Cap Sizun, la maison-phare du Millier fut édifiée à l’âge d’or de la sardine à Douarnenez, car près de 600 bateaux croisaient dans la baie chaque jour. Le phare de l’Île de Sein a été détruit pendant la seconde guerre mondiale, puis rebâti. Dernier phare gardienné du Finistère, il sera automatisé début 2016.
N’oublions pas les balises, comme le Chat au sud-est de l’Île de Sein, ou la Plate au sud du phare de la Vieille, qui jouent encore pleinement leur rôle. Onze bouées et un feu sont installés le long de la nouvelle desserte portuaire de Poulgoazec, à Plouhinec, afin de vous faire découvrir la richesse patrimoniale des balisages de nos côtes. Des panneaux explicatifs vous permettent de mieux comprendre l’usage antérieur de ces ouvrages de métal.

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